Culture

Objet de la collection

Diadème de scène de Julia Bartet

Oeuvre : Précisions - Diadème de scène de Julia Bartet | Musée Lambinet (Versailles)

Création / Exécution : 

LALIQUE
1899

Titre : 

Diadème de scène de Julia Bartet

Domaine(s) DMF : 
Matières et techniques : 

aluminium

ivoire

Date de création / exécution : 
1899
Numéro d'inventaire : 
1724

Description : 
Julia Bartet (1854-1941), à la différence de Sarah Bernhardt, n’a jamais œuvré au mythe de sa propre gloire. Sa carrière est réussie mais a nécessité une vie de travail. Contrainte de se tourner vers le vaudeville en raison de la famille qu’elle devait soutenir financièrement, plutôt que de continuer le conservatoire, elle réussit cependant à se faire remarquer de la Comédie-Française. C’était une importante collectionneuse : éventails de nacre et de plume, miniatures, boîtes, porcelaine de Meissen, de Sèvres… Les autres objets de la succession de Julia Bartet sont à la Comédie-Française, au Louvre et au musée Carnavalet.

Ce diadème a été réalisé par LALIQUE à l’époque où les sociétaires de la Comédie-Française recourent de plus en plus à des couturiers extérieurs à l’institution, pour "Bérénice" de Racine dont la première représentation a lieu le 1er décembre 1893 (alors que la pièce n’était plus jouée depuis 1844). Julia Bartet interprète 80 fois le rôle-titre. C’est l’actrice elle-même qui avait décidé la Comédie-Française à remettre "Bérénice" sur la scène. La pièce évoque l’amour impossible de Titus Empereur de Rome et de Bérénice, reine de Palestine. Au fil des 80 représentations, le costume évolue, et Julia Bartet insiste également pour « ajouter à sa coiffure une couronne d’un caractère semi-oriental ». En 1899, René LALIQUE dessine le diadème de scène en métal repoussé, argent, ivoire et émail aux motifs de palmettes, de feuilles d’acanthes et de plumes de paon, surmontés de camées et de figures égyptiennes. La tiare du costume originel est alors remplacée par une coiffe dans l’esprit du temps, marqué par l’Art nouveau. Une ceinture de scène, un collier et une bague sont également conservés au musée Lambinet.

Avant de devenir un verrier mondialement connu, René LALIQUE fut un incroyable créateur de bijoux. Il s’agit du joailler le plus renommé de la Belle Epoque. Il a travaillé pour Sarah Bernardt qui porte ses bijoux à la ville comme à la scène. Pour Emile GALLE, René LALIQUE est « l’inventeur du bijou moderne ». Alors que la joaillerie traditionnelle utilise l’or, l’argent, les perles, le diamant, les pierres précieuses, LALIQUE expérimente des matières peu usitées, tels la corne, l’ivoire, des pierres jadis dédaignées comme les corindons, l’onyx, les sardoines, les jades, les agates, cornalines, jaspes, coraux, opales…
C’est à partir des années 1910 que LALIQUE délaisse le bijou pour le verre. C’est le seul bijoutier à concevoir entièrement chaque pièce.

Expositions : 

Versailles, Espace Richaud, 2019 : Trésors cachés du musée Lambinet

Versailles, Musée Lambinet, 2016 : Julia Bartet la divine. Portrait d'une comédienne à la Belle Epoque, musée Lambinet, Versailles, 27 mai - 17 juillet 2016

Hélène de Troie, la beauté en majesté, Musée Gustave Moreau, Paris, 21 mars 2012 - 25 juin 2012