Culture

La « Semaine sanglante » : 21-28 mai 1871

VERNIER Charles (1813-1892), « 21 mai 1871, les troupes pénètrent dans Paris », crayon noir, 1871, inv. 87.4.6. Ville de Versailles, musée Lambinet
VERNIER Charles (1813-1892), « 21 mai 1871, les troupes pénètrent dans Paris », crayon noir, 1871, inv. 87.4.6. Ville de Versailles, musée Lambinet

Le 21 mai, les troupes versaillaises pénètrent dans la capitale. La violence des combats qui se déroulent les jours suivants donne à cette reconquête le terrible surnom de « Semaine sanglante ».  

L’armée versaillaise réprime toute résistance, fusillant toute personne suspectée d’être un communard, tandis que les Fédérés exécutent leurs derniers prisonniers. Parmi eux se trouvent Monseigneur Darboy, archevêque de Paris et Louis-Bernard Bonjean, président de la Cour de cassation. 

Lors du repli vers l’est, les Communards incendient des monuments emblématiques de Paris. Le palais des Tuileries, l’Hôtel de Ville, le Palais de Justice et le palais d’Orsay, siège du Conseil d’État et de la Cour des comptes, partent en fumée.  

A Versailles, les conseils de guerre siègent, entre autres, dans les Écuries du château. Les condamnations s’enchaînent dont quelques centaines aboutissent à une exécution sur le plateau de Satory, derrière l’étang de la Martinière, le long du mur des Fédérés. Quelques meneurs célèbres de la Commune tombent ici, tels que Théophile Ferré et Louis Rossel. Louise Michel, figure importante de la révolte, est emprisonnée à Versailles avant d’être déportée au bagne en Nouvelle-Calédonie.