Après la Commune

Les évènements de la Commune laissent un lourd bilan humain. Les historiens estiment le nombre de morts entre 6 000 et 20 000 du côté des Communards, contre environ un millier au sein des troupes versaillaises. Les conseils de guerre se poursuivent jusqu’en 1874, aboutissant à des peines de prison, des exécutions, des condamnations aux travaux forcés ou encore à des déportations au bagne en Nouvelle-Calédonie. En tout, le gouvernement procède à plus de 40 000 arrestations.  

Portée par des idéaux républicains et rejetant la défaite face aux Prussiens, conséquence, selon elle, de la lâcheté des députés, la Commune représente la dernière tentative de révolution ayant ébranlé la nation française. Cette insurrection a tenté d’imposer une politique plus sociale et laïque. Par ailleurs, les évènements de la Commune ne se limitent pas à Paris. Certains soulèvements, d’une moindre ampleur, se déroulent dans d’autres villes comme Lyon et Marseille. 

Le gouvernement français, dirigé par Adolphe Thiers, choisit de réprimer la révolte afin de préserver la stabilité et l’unité de la jeune III^e République. La violence, présente dans les deux camps, témoigne de la détermination de ses acteurs. 

En 1880, l’Assemblée, à majorité républicaine, vote l’amnistie des condamnés. Les prisonniers sont libérés et les Communards, qui avaient fui la France pour échapper à la mort ou au bagne, sont désormais libres de revenir. Portée dès 1871 par des intellectuels tels que Victor Hugo, cette décision témoigne de la volonté d’apaiser les blessures du passé et de tourner la page d’un épisode douloureux de l’histoire de France. 

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